Description
(Si c’est pour souffrir…)
Dans la pénombre d’une chambre dépouillée, une petite fille s’agenouille sur son lit, les mains jointes, le visage fermé par la douleur.
Elle ne demande pas un jouet, ni une trêve. Elle supplie qu’on la reprenne.
Ses prières ne sont pas celles de l’espérance, mais de l’abandon.
Elle s’adresse à une force supérieure qu’elle ne comprend plus.
Elle ne cherche pas à comprendre le sens de sa souffrance, elle questionne l’absurdité de sa présence dans un monde qui lui semble hostile, froid, trop grand pour ses épaules.
Le halo de lumière qui l’enveloppe ne vient pas d’une divinité bienveillante, mais de ce qu’il reste de son innocence — vacillante, mais encore là.
C’est un cri silencieux, une prière de l’âme qui n’a plus les mots.
Et dans cette posture, figée dans la douleur, c’est l’enfance toute entière qui interroge l’absence de réponse.
